10 March 2010

Renovation and expansion of an archeological museum in Nantes, France

Imrey Culbert in the role of museum architect and gallery designer, in association with architect Dominique Perrault (DPA) of Paris (Mandataire), have won the competition for the expansion and renovation of the Dobrée Palace, a campus of 14th to 19th Century structures and an enclosed garden within the historical centre of Nantes, in North-West France. The team bested five invited firms from a pool of 131 submitted RFPs. Kengo Kuma of Tokyo placed second in the final jury decision based on submitted design proposals on November 24th, 2009.


The project includes new underground skylight galleries and public facilities and the renovation of the existing galleries geared to new display and media strategies for the largest collection of archelogical artifacts in the region, covering 75,000 square feet. Perrault's overall design strategy has been to conceal all new construction under an expansive horizontal glass roof that literally becomes the plinth of the historical manoir building. This scheme resembles an un-built project by Perrault from the mid 80's, where a circular glass roof becomes the plinth of an historic villa. Culbert was a draftsperson more then 20 years ago at Perrault's 6-person fledging office, when early competitions were marked by what has since become his signature design move: excavated or concealed building volumes such as the Berlin Velodrome and Olympic Swimming Pool and the recent Ewa University Campus in Soeul. This project is DPA's first museum project despite having built major public buildings on three continents. Our firm's role and experience with museum expansions in landmarked sites, was key to the team selection for pre-qualification and in the winning design.

Our interventions in the 3 storey Palace, are to place archeological artifacts in rooms that are far from the standard materials and tonality of enthnographic installations. Taking references from artists Anish Kapoor, James Irwin and Rachel Whiteread the design features free-standing plinthes made of booring in the existing brick, concrete and site fill; circular casework, double-tiered in reflective materials; reverse casting of damage features of historical rooms (fireplaces and door features), and rooms sheathed in scrim unifying the rooms and allowing for diffused backlighting from the numerous and oddly sized existing windows. In this way, the sequential experience of the galleries in small and confied spaces will be appear more expansive and the viewer challenged to see the objects out of "context", first as individual aesthetic objects, then as culturally linked to a greater storey line defined by the curators.


Competition Design Concept Text (in French)

Le concept de Trace :
"L’idée conceptuelle générale repose sur la notion de conservation du Palais Dobrée et la notion de trace.
Dans cette perspective, la trace comme lieu d’un croisement entre passé et présent et la question du rapport (des individus, des sociétés) à la trace constitueront des objets privilégiés de réflexion.


Le concept de Transversalité :
« Un Parcours a l’attention de tous les Publics »
Notre culture consumériste nous insiste a chercher différemment. Notre comportement change, nous développons une attitude séquentielle. Il faut donc répondre par un modèle de flexibilité. Refléter un changement culturel dans la perception narrative. La nouvelle génération de visiteur, habitue à l’utilisation de l’internet ainsi que d’autres media de recherche et de savoir électroniques, expérimentent le mode de façon moins chronologique que leurs parents. Sauter d’un point à un autre, revenir en arrière, raconter l’histoire sans ordre particulier. La culture s’adapte à une forme de consommation plus personnalisée. Donner le choix au public ou plutôt aux publics (familles, touristes français et étrangers, scolaires, spécialistes) est l’une des composantes majeure du procédé scénographique proposé.


Le concept de « Carottage » et couches sédimentaires:
Forées verticalement à travers un mille-feuille de sédiments, elles permettent une lecture directe du temps, de bas en haut. Une mémoire du passé. Compression de couches successives, elle contient en réduction les effets de la puissance tectonique et de la transformation au fil du temps. Principe fondamental de la stratigraphie, branche de la géologie qui étudie la succession des couches sédimentaires.
La notion de superposition, de stratification, de surimposition et à la façon dont ces procédés permettent de marquer le temps, en le compressant ou en le dilatant.
Ce carottage temporel, c’est aussi doter l’objet d’une valeur d’échantillon, ignorant toute forme de hiérarchie sociale, enregistrement-témoin des transformations de la société, enclenché au temps zéro de la modernité.

Descriptif des dispositifs architecturaux et muséographiques

Inspiré de l’intervention artistique de Robert Irwin, le dispositif détourne à son profit certains caractères propres au lieu. Une structure légère de membranes translucides blanches tendus entre lesquelles on circule s’installe le long des murs existant, créant ainsi dans un fonctionnement proche de l’autonomie, un espace dans l’espace, dans un dédoublement des parois existantes. Préservant à la fois la Trace d’un passé existant afin de mieux le détourner dans une redéfinition des lieux d’exposition.
Provoquant des phénomènes visuels il s’agit là de perception. Les voiles-écrans de tergal quasi transparent captent la lumière naturelle, absorbant ou au contraire renvoyant avec la netteté d’un miroir les images. Projection, diffraction, obstruction, superpositions... Le dispositif fonctionne sur plusieurs niveaux temporels échelonnés – on observe, on s’observe, enfin on observe les autres. Ce sont ces temps décalés d’un visiteur à l’autre qui permettent à l’expérience de fonctionner à plein. Processus de «dévoilement» progressif, dans cette performance qui positionne les individus tour à tour en sujet et en objet.
Chaque espace revêtu ainsi de leur voile-écran, explore les variations colorées de la lumière artificielle en retro éclairage et donne ainsi a l’espace son identité propre. L’impact lumineux permettant tout à la fois d’atténuer ou au contraire de dévoiler le traitement du mur existant (ex. plaquage de bois sculpté) selon l’abstraction du contexte des objets exposés. La couleur, quand a elle, sera utilisée comme repérage des différents espaces, créant un flux intuitif dans les lieux. La couleur sera définit pour une mise en valeur et une lecture de l’objet. Elle permettra aussi, par modification dans le spectre de couleur, une adaptation aux changements progressifs de la lumière naturelle extérieure au cours de la journée.

L’utilisation de la couleur ainsi que ces vitrines écrans introduisent ainsi la notion de Modularité.
Puis à la manière de Rachel Whiteread, c’est un travail sur l’empreinte que nous proposons de développer. Utiliser comme « moule » les éléments du Palais Dobrée afin de pérenniser « le vécu » et pour créer une sorte de « carottage négatif », une inversion du procédé." Ludmilla Cohen et Tim Culbert

Vito Acconci. Courtyard in the Wind,Darren Almond. A Bigger Clock, Mark Dion, Tate Thames Dig, 1999, Sophie Calle, Olafur Eliasson, 360° room for all colours, 2002, Tim Hawkinson, Damien Steven Hirst. Lullaby Spring, 2002,Robert Irwin. Excursu: Homage to the Square3, Anish Kapoor,Carousel 2004, James Turrell. Skyspace, 2006, Rachel Whiteread. Ghost (1990)